dimanche 17 janvier 2010

Un étrange voyage



Liu Jiyou a eu le privilège de voir au moins trois de ses bandes dessinées traduites et publiées par les Editions en Langues Etrangères. Parmi celles-ci, Un Etrange voyage se distingue par sa veine onirique et la richesse de son imaginaire, ce qui en fait l'une des oeuvres les plus attachantes de cet artiste. Conçu comme une paraphrase de Alice au pays des Merveilles, ce petit livre nous donne à voir les aventures d'une petite fille peureuse, qui en rapetissant, fait la connaissance de sympathiques insectes qui lui apprendront à vaincre sa peur. L'oeuvre est en couleur, et l'impression rend justice au talent de Liu Jiyou, merveilleux peintre de l'enfance.

Bandes dessinées en langues étrangères (suite)







L'éditeur de ces ouvrages est unique: ce sont les Editions en Langues Etrangères. Il est difficile de répertorier ces petits livres, car les (rares) catalogues existants sur la bande dessinée chinoise ne s'y intéressent pas. Par ailleurs, il est intéressant de constater que, de manière inattendue, ce sont les lianhuanhuas classiques, adaptations d'oeuvres littéraires anciennes ou bandes dessinées comprenant une représentation de la Chine ancienne qui ont la part belle, et non les ouvrages de propagande d'inspiration réaliste-socialiste. La traduction de bandes dessinées s'est poursuivie jusqu'au milieu des années quatre-vingts, et s'est interrompue en même temps que la production de bande dessinées a entamé son déclin.

Les bandes dessinées en langues étrangères des années cinquante











A partir du milieu des années cinquante, les bandes dessinées jugées les plus représentatives sont traduites en langues étrangères. Celles de Liu Jiyou (ici Maître Tongkuo et Lettre à plumes) notamment font l'objet d'une vaste diffusion. Le format de ces traductions est plus grand (l'équivalent d'un in-8° au lieu d'un in-16° pour les bandes dessinées en chinois) et l'éventail des langues est on ne peut plus large: principales langues européennes à commencer par le russe et l'anglais bien sûr, mais aussi tibétain, esperanto (car plusieurs hauts dirigeants communistes étaient espérantistes), arabe.

D'autres histoires de l'opéra chinois


Voici le scan d'une bande dessinée déjà présentée ici: Le Pavillon de l'ouest (dessins de Wang Shuhui), initialement parue en petit format dans la collection des Histoires de l'opéra chinois, qu'elle a inauguré avec trois autres bandes dessinées en juin 1957. Les Editions d'art du Peuple maintiendront pendant quelques mois ce rythme, qui ralentira légèrement en 1958 avec dix-neuf parutions dans l'année, puis plus brutalement avec seulement huit parutions en 1959 et deux en 1960. Au total, la série comprend trente-sept bandes dessinées, parues en moins de quatre ans, ce qui, au vu de leur qualité remarquable, en fait un ensemble exceptionnel, introuvable dans son intégralité (lors d'une enchère en Chine, il y a quelques années, un lot a battu tous les records), et accessible seulement en réédition.
A venir: un panorama de quelques lianhuanhuas marquants, par ordre chronologique.

mardi 10 novembre 2009

Histoires de l'opéra chinois: Les quinze sapèques


Les quinze sapèques : une oeuvre déjà adaptée par Wang Hongli (voir post sur cet auteur), ici reprise par Li Chengxun et Sun Yu en 1959.